Villers pour le Climat

Petit historique (partie 1)

Une courte mais intense histoire

Au début de l’histoire

Constant que Villers-la-Ville était en 2018 (à la veille des élections communale) à la traîne sur les problématiques liées au réchauffement climatique et la perte de biodiversité, un groupe de citoyen s’est constitué pour créer Villers pour le climat et la biodiversité. Leur objectif : que les programmes des deux listes principales en lisse à cette époque reflètent enfin une prise de conscience. Il fallait que ces sujets deviennent une priorité chez nous. Pour y arriver, nous avons :

1. lancé un « appel des Villersois solidaires pour le climat et la  biodiversité » qui a récolté plus de 450 signatures. 

2. Organisé une rencontre citoyenne  autour du climat et de la biodiversité le 13 septembre 2018 à l’issue de laquelle nous avons demandé :  

  • Que notre commune s’engage résolument dans des politiques transversales pour le climat et la biodiversité.
  • Que notre commune établisse rapidement après la mise en place de la nouvelle mandature un PLAN POUR LE CLIMAT et LA BIODIVERSITE. Exactement comme l’avaient fait l’Europe, les Pays et les Régions.
  • Que ce PLAN soit établi à partir d’un point de départ : à savoir une évaluation correcte de là où nous étions par rapport aux Gaz à effet de serre (CO2 notamment) produits sur le territoire communal.
  • Pour lui donner un maximum de chance, que ce PLAN soit débattu et porté par une commission consultative pour le climat et la biodiversité à créer dès le début de la mandature.
  • Que deux échevins soient désignés pour suivre de près ces travaux :
    • L’échevin de la citoyenneté, car sans une large participation citoyenne  nous ne pourrons pas accomplir tout le boulot qu’il y a à réaliser.
    • L’échevin du climat et de la biodiversité : un nouvel échevinat donc, transversal, avec beaucoup plus de compétences que l’échevin de l’environnement actuellement parce que les politiques à mettre en place sont transversales et concernent quasi tous les aspects de la vie communale.

3. Nous avons évalué les programmes politiques et malheureusement constaté que ces programmes étaient largement en dessous des nécessités pour enrayer le réchauffement climatique et la perte de la biodiversité. En conséquence de quoi nous avons décidé de mettre en place une veille pour le climat et la biodiversité. Le 4 décembre 2018, lors de l’investiture du Conseil issu des élections, nous avons informé tous les membres du Conseil communal de la mise en place de notre veille et leur avons offert ce signet :

A la même occasion, nous avons offert à Monsieur le Bourgmestre et à Mesdames Julie Charles et Delphine Haulotte, échevines de la Transition écologique pour l’une et de la Participation citoyenne pour l’autre, le manifeste de l’Union des Villes et des communes pour des communes durables. Celui-ci décrit, de manière praticable, un certain nombre de propositions pour les communes qui veulent se lancer dans la transition écologique. Nous espérions qu’ils en tiendraient compte et nous inviteraient à en parler, il n’en a rien été.  Au contraire, nous avons dû constater, lors de sa présentation, que la note de politique générale de la majorité pour toute la mandature ne contenait même pas un début de plan d’action dédié à ce travail. Rien n’y était décrit ni même envisagé. Le mot climat n’y était même pas présent une seule fois ; le mot biodiversité n’était cité qu’une seule fois pour dire l’intention de la préserver mais pas comment le faire.  Nous avons dès lors décidé de soutenir une interpellation citoyenne au conseil communal.

4. L’interpellation a enfin pu avoir lieu le 3 avril 2019 (vu le peu de nombre de conseils communaux à VLV, il fallait savoir être extrêmement patient). Hasard de calendrier, volonté de désamorcer l’interpellation citoyenne ou signe enfin positif d’avancer vers un Plan climat, le même jour le conseil décidait de la signature de la Convention des Maires pour le climat et de la convention d’adhésion à Renowatt. La réponse, très détaillée, de la majorité à nos questions méritait qu’on s’y arrête, ce que nous avons pu faire quand nous avons enfin obtenu le texte écrit en juin, oui en juin 2019 (patience, patience).

Nous sommes arrivés aux conclusions suivantes :

A titre positif :

  1. Le fait de déposer l’interpellation a eu comme effet positif d’inciter la majorité à avancer sur divers points qui pourraient être utiles pour notre avenir commun, comme la signature de la Convention des Maires pour le climat et la convention d’adhésion à Renowatt.
  2. Plus qu’un plan pour le climat et la biodiversité, le Collège promet le top du top que serait un Plan stratégique Transversal. Il ne dit rien du délai mais annonce que le climat y sera bien repris.

A titre négatif :

  1. La commune est totalement réfractaire à la participation citoyenne. Le potentiel plan pour le Climat et la biodiversité ne sera donc pas préparé et à fortiori pas débattu avec les citoyens. Il n’y aura pas de Commission consultative pour l’accompagner.  Pour nous, c’est une grave erreur.
  2. La vision environnementaliste de la commune est une vision dépassée qui a montré ses limites. Ainsi, par exemple, elle estime que le développement technologique amènera des solutions suffisantes. Problème : toutes les analyses des spécialistes convergent et montrent le contraire.

Notre conclusion provisoire : L’avenir dépendra de la mobilisation citoyenne. Il faudrait arriver à dépasser les clivages partisans particulièrement vivaces chez nous sans pour autant édulcorer la réalité et les débats à tenir. Ce n’est pas évident du tout.